Même les salons de tatouage lui ont tourné le dos. Elle s’est alors équipée de son propre matériel et se tatoue désormais elle-même, souvent dans sa voiture. Cette démarche, loin de la décourager, renforce son envie de s’affirmer à travers ses tatouages. Malgré un visage et un corps recouverts d’encre, Melissa ne se laisse pas abattre par les difficultés qu’elle rencontre au quotidien. « J’ai postulé pour un emploi dans le nettoyage des toilettes là où j’habite et ils ne veulent pas de moi à cause de mes tatouages…«  raconte-t-elle avec une pointe d’amertume. « Mais si quelqu’un m’offrait un emploi demain, j’irais travailler, j’accepterais cette offre ».

 

 

Des tatouages handicapants au quotidien

La vie de Melissa Sloan est aussi marquée par une exclusion sociale. Entre les regards désapprobateurs et les insultes, chaque sortie devient une épreuve pour la passionnée de tatouage. « Pire, plus j’en ai, plus ils me prennent pour un monstre. Ils sautent pour s’écarter et je me demande pourquoi ils font ça. C’est horrible » déclare-t-elle. Pourtant, elle assume pleinement son choix de vie, souhaitant rester fidèle à elle-même.

Malheureusement, cette marginalisation affecte aussi sa vie de famille : « Ils disent que mes enfants s’enfuiront quand ils seront plus grands, ça me brise le cœur« . Malgré cela, les enfants de Melissa commencent à exprimer un intérêt pour les tatouages. « Ils en ont eu sur les bras hier soir, ils ont l’école donc ils devront les enlever » explique-t-elle. Melissa publie régulièrement des photos d’elle avant ses tatouages sur Instagram et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est méconnaissable par rapport à son apparence actuelle.